Sur les traces des Goncourt, lectures lycéennes

Sur les traces des Goncourt, lectures lycéennes

Dans un avion pour Caracas - Charles Dantzig


Rencontre avec charles Dantzig

samedi 15 octobre 2011
par  CALAIS-CLASSE

 

Le 13 octobre, nous avons rencontré Charles Dantzig à la Fnac de Lille. Il a pu répondre à une série de questions que nous lui avons posées.

 

Tout d’abord, nous lui avons demandé : "Pourquoi avoir choisi un philologue ?" ; il nous a répondu que c’était un type d’écrivain qui était propre à la France, il se trouve à la frontière de la littérature, il a voulu être original.

 

Ensuite, on lui a demandé si l’"interrogation sur les mots avait un rapport avec la poésie de Ponge, mais sa réponse a été catégorique ! Il a dit "c’est emmerdant" ce que fait Ponge, il ne pense que rarement à lui, il ne s’intéresse pas à son travail et trouve son matérialisme sans intérêt.

 

D’autre part, la question sur l’obsession des avions nous a préoccupés ; mais pour lui c’était simplement car les avions sont très peu utilisés dans les fictions, il s’est inspiré de ce que Maupassant fait des moyens de transport de son époque. De plus, il a voulu se donner des contraintes, il n’a pas voulu mettre de l’action grâce à l’avion dans son roman, il ne provoque pas d’accident pour qu’il se passe des choses grâce à l’avion, il préfère écrire sur un vol plat, normal, là encore il dit qu’il fait cela pour s’imposer des contraintes. Par ailleurs, il nous avoué qu’il a vécu plusieurs expériences relatées dans son livre, des passages comme celui de l’aéroport de Caracas lui sont vraiment arrivés.

 

Par rapport à la forme de son roman, on l’a décrite décousue ; cependant pour lui, il y a de la logique sous ses fragments. Ensuite, on l’a caractérisé d’essai, mais pourtant, insiste-t-il, son texte est bien une fiction, il ne supporte pas le réel, il dit "le réel m’emmerde !", pour lui il y en a partout, et il préfère la liberté de la fiction.

 

On lui a aussi demandé pourquoi il y avait tant de citations, et il nous a répondu sans réfléchir "Les autres écrivent mieux que moi", ce qui a provoqué le rire dans la salle, il s’est montré avec beaucoup d’humour et l’ambiance était plutôt conviviale. Mais après, il a quand même ajouté que les citations était là pour faire croire à des citations de Xabi, il les a inventées.

 

Puis, nous l’avons interrogé sur la présence des photos dans le texte ; il nous a avoué qu’il a voulu tester quelque chose, il a souhaité s’en servir comme phrase, il ne voulait pas les expliquer, il nous a laissé la liberté de penser ce que l’on voulait ! Enfin, il nous a éclairé sur la sa fin frustrante, il a déclaré que l’histoire ne l’intéressait pas vraiment, "qu’il ne s’y passait rien", mais ce qui avait de l’importance était les pensées tout simplement. Il favorise la forme sur le fond !

 

Pour finir il nous a donné quelques renseignements sur ses goûts, il n’a pas vraiment de modèle pour la littérature, il aime beaucoup Marcel Proust, Stendhal, Marivaux, Baudelaire et bien d’autres... Pour lui il n’y a pas "d’auteur préféré", car ce serait ne pas s’intéresser aux autres même s’ils sont bons, c’est pourquoi il a plus "des préférés".

 

Enfin il nous a avoué avoir lu des livres de la sélection du Goncourt. Mais il n’a pas voulu nous en dire plus ! Dans l’ensemble j’ai apprécié cette rencontre, ses réponses s’avéraient intéressantes, il était plutôt sympathique et avait pas mal d’humour ! Cependant, il faut faire attention à ne pas être trop prétentieux par moment.

Léa.


01/11/2011
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Xabi. Chavez. Charles

jeudi 13 octobre 2011
par  CALAIS-CLASSE

 

Dans un avion pour Caracas, un titre évocateur... L’histoire se déroule entièrement dans un avion. Pendant 9 heures de vol, le narrateur évoque ses pensées. Il est parti rechercher son ami Xabi. Xabi est philologue, s’en va au Vénézuela pour faire un reportage sur Hugo Chavèz mais il ne donne plus de nouvelles. Tout ceci reste très mystérieux, nous n’avons pas beaucoup de détails concernant sa disparition. A travers les hublots de l’avion, le narrateur pense à son ami et observe les autres passagers de l’avion. Mais il a aussi des pensées philosophiques.

 

Le style de ce roman est décousu. Pendant la lecture, cela peut s’avérer plutôt dérangeant. Mais comme il est écrit dans le livre, "le rythme saccadé convient à une génération dont la capacité d’attention a été réduite par les jeux vidéos". Aujourd’hui, nous avons rencontré Charles Dantzig à la Fnac de Lille. Nous avons donc pu lui poser directement la question : pourquoi ce style saccadé ? En réalité, il s’agit pour lui de faire apparaître les pensées de manière désordonnée comme elles nous viennent à l’esprit lorsque nous sommes dans un avion pendant 9 heures (ou en cours de philosophie...).

 

A l’atterrissage, j’ai été déçue. Nous n’avons pas d’informations sur Xabi. Cela m’a frustrée. Mais grâce à cet entretien avec l’auteur, je me suis rendu compte que l’élément le plus important du livre n’était pas la disparition, mais bien les pensées. J’ai trouvé que Xabi avait une manière de penser intéressante et sans nul doute originale. Par exemple, pour lui l’amitié ne dure pas. Cette affirmation peut sembler déroutante mais lorsque nous avons le point de vue de Xabi, finalement nous l’acceptons. Le fait que le récit ne se passe qu’au sein de l’avion, ce ventre de baleine, peut déplaire. Personnellement, cela ne m’a pas dérangée dans la mesure où les réflexions du narrateur sont, pour la plupart, intéressantes.

 

Pour reprendre le propos de Charles Dantzig, ce livre m’a paru à la fois "insupportable puis adorable".

Elise.


01/11/2011
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Xabi, Xabi, Xabi, Xabi...

dimanche 9 octobre 2011
par  CALAIS-CLASSE

 

Dans un avion pour Caracas est un roman écrit par Charles Dantzig. Ce roman se passe entièrement dans un Boeing, le narrateur raconte ce qui l’entoure et écrit en majeure partie les pensées qu’il a eues durant ce long voyage vers Caracas, Venezuela, là où son "ami" Xabi se trouve pour mener une sorte d’enquête sur Chavèz. Le concept me paraissait intéressant et il aurait pu l’être si le livre ne débordait pas de petits défauts qui font que l’on n’accroche pas à ce qu’écrit Charles Dantzig. Le livre se divise en 95 chapitres environ qui possèdent tous un nom différent, à noter que le premier chapitre s’appelle "au dessus de l’Atlantique" et que le dernier s’appelle "Atterrir". Je vais maintenant parler des 100 premières pages de l’œuvre.

 

Comme je l’ai dit précédemment, on a la constante impression de lire les pensées qu’a eues le narrateur durant ce voyage pour Caracas. L’écriture est donc le plus souvent assez banale et sans aucune difficulté de compréhension. C’est un bon point pour le lecteur mais aussi un mauvais aspect du livre parce que cela rend le livre facile à lire, ce n’est pas lourd ou difficile à lire mais on a parfois l’impression que l’auteur ne savait pas quoi écrire et rajoute donc ce qui se passe autour de don personnage pour combler un vide. Peut-être que l’auteur essayait tout simplement de bien retransmettre toutes les pensées mais le lecteur n’a absolument rien à faire de la poitrine de Sharon Stone ou même de l’iPhone d’une voisine. Certains peuvent peut-être y voir un aspect comique, mentionner le fait qu’il s’ennuie tellement qu’il décrit tout ce qu’il y a autour de lui mais cela a un mauvais rendu pour le lecteur qui se fiche un peu de savoir ce genre de détails. L’auteur donne l’impression de s’ennuyer mais il n’a peut-être pas pensé que le lecteur, lui aussi s’ennuie. On a un exemple de "pensées brutes" à la page 14 lorsque l’auteur écrit :" ça lui vient bien de parler de fuir l’amour, lui que l’amour a fui ; 2) qu’il est bizarre, avec sa manière de ne jamais marcher sur le trottoir, mais dans la rue même." L’auteur nous invite donc à lire les pensées du narrateur et cela n’est pas toujours très intéressant. Peut-être aurait-il dû filtrer certaines informations.

 

Un autre point négatif de ce livre à mes yeux est l’énervante habitude de ne parler que de ce fameux Xabi. En effet, Charles Dantzig ne s’intéresse quasiment qu’à une seule personne dans ce livre et cela peut-être frustrant ; durant les 70 premières pages on peut être intéressé par cette personne qui parait comme quelqu’un d’intelligent et de sensé aux yeux de l’écrivain, mais en entendre parler pendant 299 pages devient usant. Il serait peut-être plus judicieux de s’intéresser à plusieurs personnes car on est tenté de croire que l’auteur n’a qu’un seul "ami". De plus, si le livre retransmet vraiment tout ce à quoi le narrateur pensait durant le voyage, on peut voir qu’il ne pense qu’à Xabi ou qu’à des choses liées d’une manière ou d’une autre à Xabi. Il précise même à la page 17 "c’est vers Xabi que je vais", ici on a l’impression que le narrateur n’a QUE Xabi dans sa vie et on se pose même certaines questions, on verra plus tard dans le livre pourquoi il ne s’intéresse qu’à lui.

 

On peut ensuite trouver quelques passages susceptibles d’être comiques dans ce roman de Charles Dantzig. Par exemple, l’auteur vient à parler du nom de l "ami" Xabi, et explique que ce dernier subissait beaucoup de moqueries lorsqu’il était à l’école de Perpignan. A la page 16, on découvre par exemple que ses camarades de classe lui disait "T’es con ou t’es basque ?", ce qui peut faire rire certains mais pas tout le monde. Le moment pendant lequel Charles Dantzig parle d’une enfant qui s’appellerait Assedic car ses parents seraient chômeurs est assez peu crédible, et invite à croire que l’auteur a un humour qui laisse à désirer si c’est l’auteur qui a pensé ce genre de plaisanterie pour étoffer son roman. Les passages comiques de ce livre ne sont donc pas adaptés à tous, ce qui peut être gênant pour certains.

 

Si le livre propose les pensées de l’auteur, il propose aussi les avis de l’auteur sur beaucoup de choses comme : qu’est-ce qu’un homme ? comment le définir ? il parle aussi de politique. Qui est la raison pour laquelle Xabi s’est déplacé vers le Venezuela. Ces passages sont bons et attirent l’attention de l’auteur mais encore un défaut vient s’ajouter au livre ici. On a quasiment que l’opinion de Xabi sur tout ce qui est cité dans le livre. Les passages politiques sont assez simples à comprendre et malheureusement ce sont les seuls bons passages du livre, même si ils sont gâchés en général par les constantes réapparitions de Xabi. On est confus parce qu’on sait que ce dont il parle est intéressant mais on finit par avoir l’habitude de n’avoir que les réactions de Xabi.

 

Nous arrivons au passage de l’article durant lequel je donne mon avis sur le livre. Je trouvais que le concept du livre et le sujet auquel il s’intéressait étaient prometteurs et ils nous sont annoncés dès les premières pages, ce qui ne nous laisse pas sans information sur ce qui se passe. Le livre aurait donc pu être bon et intéressant mais les constantes réapparitions de Xabi à chaque ligne sont vraiment très handicapantes et commencent à barber le lecteur après environ 50 pages. L’humour de l’auteur ne m’a pas plu et son style d’écriture ne peut pas être jugé dans ce livre puisqu’il écrit des pensées brutes, il est donc impossible de juger la qualité de son écriture si il n’essaye pas de bien écrire. Tout compte fait, je suis invité à croire que je ne connais quasiment rien de l’auteur avec cette œuvre, c’est peut-être en fait Xabi qui me déplaît puisqu’il est question de lui à chaque page de ce roman. Je n’ai donc pas aimé ce livre qui a un concept que je juge mal exploité.

M.M.


01/11/2011
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Vamos a Caracas !

mercredi 5 octobre 2011
par  CALAIS-CLASSE

Ce livre m’a surprise.

 

Le titre m’avait séduite car je le trouvais exotique. Caracas, le Venezuela... J’imaginais déjà une intrigue sous le soleil de l’Amérique latine. Mais cette histoire est celle d’un journaliste qui part à la recherche de son ami Xabi, catalan d’origine basque, enlevé alors qu’il enquêtait sur le dictateur Hugo Chavez. J’ai aimé le fait que cette histoire ne se passe exclusivement que dans un avion du début à la fin. En effet, les choses à voir sont nombreuses : la vue sur la mer de nuages, les autres passagers... Et Dantzig n’oublie pas de les décrire. Dans une interview, il dit que l’avion est à l’image de la vie : le décollage symbolise la naissance, l’atterrissage la mort, et entre les deux, on regarde aux hublots, c’est à dire le passé. Cette remarque m’a beaucoup plu.

 

Cependant, j’ai trouvé l’histoire parfois peu facile à comprendre car le narrateur faisait quelques retours en arrière et je n’avais pas vraiment saisi la nature de la relation entre le narrateur et son ami. Je les croyais amants puis j’ai fini par comprendre que Dantzig attache une grande importance à l’amitié et la rapproche même de l’amour. Le personnage de Lucie a été assez flou pour moi là aussi car elle est lesbienne mais veut Xabi. En revanche, le narrateur m’a plu car il était jeune et désirait avec ardeur retrouver son ami. Les chapitres étaient présentés de manière originale. Il s’agissait davantage de thèmes comme : "L’Amour" ou "Atterrissage" et qui permettaient de construire le récit. J’ai aimé la lettre rédigée par Greta Garbo et les quelques photos qui semblaient prises sur le vif, sans que les personnes ne s’en rendent compte car je les trouvais vivantes.

 

Ce livre m’a permis d’en apprendre plus sur le Venezuela et son dictateur Hugo Chavez.

Louise L.


01/11/2011
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