Sur les traces des Goncourt, lectures lycéennes

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21 octobre à Lille : les réponses de Sorj Chalandon

samedi 22 octobre 2011
par  CALAIS-CLASSE

 

Par la suite, Sorj Chalanbon a répondu lui aussi à toutes nos questions.

 

Il a commencé à nous parler de son titre, il perçoit Retour à Killybegs comme la suite de son précédent roman Mon traître, on remarque que cette histoire l’a réellement touché pour qu’il l’écrive à deux reprises. Il nous dit avant tout que c’est un reporter de guerre, il a connu ces grandes tensions entre les Britanniques et les Irlandais. Il fut énormément touché par ses Irlandais qui se battaient pour ne plus être inférieurs aux autres, ils voulaient avoir les mêmes droits que les autres, pour leur dignité. Sorj Chalandon s’est senti proche de ces personnes combattantes ; ces personnes lui ressemblaient, il trouvait quelque chose de familier en elles. C’est pourquoi il a souhaité utiliser cette guerre très peu connue dans son roman.

 

J’avoue que je ne connaissais pas réellement cette guerre, mais grâce à ce livre et aux explications de son auteur, je l’ai comprise un peu mieux et j’en suis enrichie. On découvre aussi par son témoignage que les détails les plus sordides comme les passages dans les prisons, avec les grèves de la faim, qui ont réellement existé, tout est exact ! Les conditions de détention étaient vraiment terribles, et sûrement cela qui l’a poussé à écrire, pour dénoncer cela.

 

Mais il nous dévoile surtout qu’il a écrit sur un traître car dans sa vraie vie, un ami l’a trahi profondément en trahissant la cause irlandaise et l’IRA, il s’est senti si blessé qu’il a voulu comprendre pourquoi cet ami avait fait ça. Cependant, son traître ne lui a rien dit des raisons qui l’ont poussé à agir ainsi, c’est pourquoi ce n’est pas l’histoire de son traître mais c’est l’histoire d’UN traître et c’est ce qui importe. Chalandon nous avoue qu’il a puisé en lui pour rechercher son traître à lui, pour comprendre mieux les raisons des traîtres. Ce ne fut pas une tâche facile, mais à présent il a réussi à le comprendre et il pense qu’il lui ressemble. Il nous dit ’’ La guerre réveille en nous des choses que l’on ne sait pas’’, on ne peut se connaître réellement, on a tous en nous de la trahison, et il nous dit ’’Soit on laisse parler la trahison, soit on se bat contre elle’’. Il trouve alors des explications à la trahison, et comprend les traîtres. D’autre part, il nous a rappelle que le personnage de Tyrone représente son traître et le personnage du petit Français qui fait son apparition dans le roman le représente, lui, Sorj Chalandon. Enfin, on s’est mis à la place de Tyrone lorsqu’il a tué son camarade, ne l’a pas avoué et a pris tous les mérites du héros survivant, puis nous nous sommes posé cette question : ’’Est-ce qu’on aurait avoué directement ?’’. Eh bien, comme Chalandon, nous ne pouvions pas répondre à cette question, car nous ne sommes pas dans cette situation, on ne sait pas ce que l’on aurait fait. Il fut rassuré de ne pas être le seul dans cette impasse.

 

J’ai trouvé cette rencontre très touchante, j’ai vraiment trouvé Sorj Chalanbon très sympathique, cette rencontre était émouvante.

Léa



29/10/2011
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