Sur les traces des Goncourt, lectures lycéennes

Sur les traces des Goncourt, lectures lycéennes

Des vies d'oiseaux - Véronique Ovaldé


Des oiseaux en quête de liberté !

dimanche 30 octobre 2011
par  CALAIS-CLASSE

 

Dès que mes yeux se sont posés sur cette jolie couverture, je n’eu qu’une seule envie c’est-à-dire lire ce roman. D’emblée sa quatrième de couverture nous conduit vers les thèmes de l’évasion, de l’amour et des interrogations.

 

On pourrait même donner comme titre à ce livre Des oiseaux en quête de liberté. En effet, Paloma désire plus que tout quitter sa vie trop conventionnelle. Quant à Adolfo, l’agressivité de son père l’a poussé à s’évader loin d’Irigoy pour ’’squatter’’ les villas des riches individus de Villanueva. En ce qui concerne le personnage de Taïbo, il cherche d’une certaine façon une forme de liberté car il veut oublier qu’entre Teresa et lui, cela fait dix ans que c’est fini et tourner la page. Sans oublier Vida, laquelle a quitté sa vie à Irigoy pour une vie dont les premières valeurs sont l’apparence et l’argent. Elle aussi a des désirs d’évasions.

 

De surcroît, j’ai lu ce livre avec un véritable plaisir. J’ai eu l’impression d’être intégrée dans l’histoire et dans le décor. Je ne me suis pas considérée comme une simple observatrice. J’aurais tellement aimé prolonger mon voyage avec ces incroyables personnages.

 

De plus, parmi les trois parties du livre, c’est la dernière au sujet de Paloma qui est ma préférée. Pour quelles raisons ? Du fait que j’ai beaucoup apprécié ce personnage qui aime la simplicité, qui a des désirs de liberté, d’amour et de voyage. Paloma pourrait vivre sa vie seulement en lecture et en écriture. Et cela me semble merveilleux. Elle se soucie de si peu de choses, elle vit. Elle a une très belle histoire d’amour avec Adolfo malgré la distance sociale qui les sépare. De même avec Chili, quoique l’une ait quitté le monde, leur amitié dure au-delà de cette barrière.

 

J’ai trouvé aussi très intéressante le personnage de Vida. Au début, elle se tait face à son mari, elle reste silencieuse du fait qu’elle se sent reconnaissante à lui de lui avoir offert un certain confort, une certaine richesse. Mais elle s’est rendu compte que cela ne suffit pas dans la vie. L’argent ne la rend pas heureuse. Par ailleurs, à la fin le lecteur est content de voir qu’elle s’est prise en main. Elle a quitté Gustavo et son ancienne vie pour ’’ porter un pantalon de treillis trop grand et un débardeur mauve avec une marque de bière sur la poitrine’’, pour la simplicité, pour le bonheur ! Personnellement, j’aurais été déçue de voir Paloma et Adolfo qui prennent leur envol pour l’Ottawa et que Vida et Taïbo restent seuls chacun de leurs côtés. Ainsi, ces histoires d’amour finissent bien et c’est merveilleux !

 

Enfin, je voudrais évoquer les titres à chaque début de chapitre qui m’ont plu. Des titres avec une touche poétique et évocateurs du contenu du chapitre qui suit.

Ainsi, je vous recommande ce magnifique livre !

Romane

 


31/10/2011
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La jolie parenthèse

vendredi 28 octobre 2011
par  CALAIS-CLASSE

 

Le style poétique et fantaisiste de Véronique Ovaldé se révèle dans les nombreuses parenthèses que l’auteur intègre dans son récit. En effet, ces dernières sont omniprésentes et nous apportent souvent des précisions sur les sentiments plus complexes des personnages et leurs pensées. Par exemple, prenons la page 56 : "Il l’aurait prise pour une folle ou une pauvre femme en perdition (et Vida elle-même ne parvenait pas à comprendre pourquoi elle se comportait ainsi avec ce policier qui n’était avec elle que d’une courtoisie pleine de réserve - mais justement cette retenue était rassurante et presque engageante)". Cette volonté de précision, qui pourrait s’avérer inutile pour certains, permet de mieux comprendre la perception des personnages et ainsi d’évoquer le passé, ce qui apporte donc des indications sur leur histoire. De plus, ces parenthèses parfois permettent à l’auteur de glisser une touche d’humour. Je me souviens avoir souri à plusieurs reprises à leur lecture. Cette mise entre parenthèse intègre donc des paroles qu’un autre auteur n’aurait peut-être pas mises, mais elles servent à dire ici ce qu’on ne formule pas. Si dans certains récits, les parenthèses peuvent se révéler inutiles et être supprimées sans risque de changer le cours du récit ; dans le texte de Véronique Ovaldé, elles prennent tout leur sens.

 

Ensuite, le style de l’auteur fait que l’intégralité de son œuvre sonne comme une poésie. En effet, l’auteur elle-même déclare que mettre des titres à ses chapitres plutôt que de les numéroter est comme nommer un poème. Il est vrai que des titres tels que "Mon chagrin" ; "Le silence" ; "Attache-moi"... font de ce livre un recueil d’œuvres poétiques. Quant au titre du livre lui-même, il est également plein de lyrisme. En effet, Des vies d’oiseaux connote la légèreté, la liberté ... il nous évoque une vie douce, aérienne, loin de toute forme de contrainte ... Ce titre rappelle à quel point la vie des personnages ressemble à la vie de ces petits êtres : des vies légères, curieuses, minuscules ... L’auteur assimile d’ailleurs les personnages à des espèces bien particulières. Ainsi, le jeune couple que forment Paloma et Adolfo ressemble à des coucous, qui vivent par le biais des autres. Vida est assimilée à une perruche et son mari, Gustavo, à un dindon. Le prénom de Paloma signifie Colombe en espagnol.

 

Quant aux noms des lieux, Veronique Ovaldé ressent le besoin de créer des villes imaginaires afin d’être plus libre dans son récit et éviter d’être embarrassée de l’Histoire. Il est vrai qu’ainsi nous sommes totalement libres de nous imaginer le décor dans lequel les personnages évoluent. Mais cet intérêt pour l’Amérique Sud-latine vient du fait que cet endroit du monde lui est très familier puisqu’elle a des connaissances en Argentine. De plus, l’auteur fréquente beaucoup les quartiers/lieux chiliens et cubains de Paris et se sent très proche de ces personnes. La littérature américano-latine l’a également beaucoup inspirée.

 

Concernant les différents points de vue que nous offrent le récit, ils nous permettent de mieux comprendre certains aspects de l’histoire qu’une seule version ne peut nous donner. Nous pouvons prendre pour exemple le fait que Paloma ne laisse pas d’indice à sa mère pour lui approuver sa présence lors des squattages de sa maison. Du point de vue de sa mère, celle-ci s’interroge et, de ce fait, nous aussi. Quand le récit se place du point de vue de Paloma, nous avons la réponse à cette interrogation. Ne pas laisser d’indice est comme un code, comme la conforter dans l’idée que c’est bel et bien son enfant qui est venue. Le dernier chapitre, raconté par un narrateur omniscient, est très intéressant car nous retrouvons en quatre pages tous les personnages évoqués dans le roman à un instant T, "l’instant précis où Paloma sort de la nouvelle maison de sa mère".

Marie


31/10/2011
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21 octobre à Lille : les réponses de Véronique Ovaldé

  

samedi 22 octobre 2011
par  CALAIS-CLASSE  

 

Pour commencer, Véronique Ovaldé a commencé par nous dévoiler son titre. Elle nous a avoué qu’une centaine de titres ont été présentés à son éditeur sans que celui-ci ne soit conquis, puis enfin, elle a trouvé Des vies d’oiseaux. Elle a voulu mettre en place toutes sortes d’oiseaux, des vies minuscules sans impact sur le monde mais ayant chacune leur intérêt. Elle avoue que le couple de Pamola et Adolfo sont des coucous qui volent de nid en nid sans que ce soit les leurs. Ensuite Vida serait une perruche et Adolfo un dindon car il a l’impression d’être parfait, d’être dans le bon, dans le vrai mais il a tout faux, il ne connaît pas sa fille, ni sa femme réellement, il s’étonne toujours quand elles partent. Il est un peu le ‘‘le dindon de la farce’’ car il s’étonne toujours de ce qu’il lui arrive. Enfin, Paloma en espagnol veut dire ‘‘Colombe’’. On découvre alors des personnages totalement emplumés.

 

Par la suite, la question des origines hispaniques s’est posée, elle nous a avoué qu’elle inventait beaucoup pour se sentir libre, elle ne veut pas écrire sur ce qui est à côté de chez elle, elle veut voyager en écrivant et par cela, elle nous fait voyager aussi ! Mais utiliser l’Amérique du sud n’est pas un hasard, elle nous dévoile qu’une grande partie de sa famille habite en Argentine, elle ne part pas sur un sujet inconnu. De plus, le fait de choisir un amoureux venant d’Irigoy pour Paloma n’est pas un hasard, elle souhaite que Paloma renoue avec les origines de sa mère ; la jeune fille remarque bien sûr que sa mère n’est pas heureuse dans son train de vie avec Gustavo, elle voit bien qu’elle est mal à l’aise, ce n’est pas son milieu. Vida a abandonné ses origines, son changement brutal de milieu social a été très dur à réaliser. Ovaldé nous dit qu’elle a voulu appeler son roman “Mais qui saura d’où je viens ?” car Vida se dit souvent cette phrase, elle ne veut pas renier ses origines, et c’est pourquoi elle est mal à l’aise dans son nouveau milieu. Par ailleurs elle souligne dans son roman, le fait d’avoir besoin de l’autre, Vida et Taïbo, Paloma et Adolfo, chacun d’eux a la nécessité de rencontrer l’autre pour être bien.

 

Ensuite, on lui a demandé si ces histoires l’avaient touchée dans sa vie, si elles avaient une part de réel. Elle nous a dévoilé que cette relation mère-fille l’a vraiment touchée dans sa vie mais elle ne nous en a pas dit davantage. Mais surtout le passage de la chasse, entre Adolfo et son père, c’est un passage de sa vie qui l’a réellement marquée et elle nous l’a montré à travers ce livre. Elle a beaucoup de liens avec ses personnages, elle s’est retranscrite à travers eux. Enfin, elle nous a montré son goût pour la liberté qu’elle fait passer à travers son jeune couple qu’elle aime beaucoup, mais elle préfère d’autant plus Taïbo, ce lieutenant de police, simple, mais très agréable. Et tant que lectrice, je remarque que moi aussi j’ai adoré ce personnage de Taïbo pour les mêmes raisons qu’elle. C’était une très belle rencontre ! Laquelle ? celle avec Taïbo ou celle avec Véronique Ovaldé ? Les deux !   

 

Léa


29/10/2011
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Les hommes Des Vies d’oiseaux

 

mardi 18 octobre 2011
par  CALAIS-CLASSE

 

Gustavo Izarra est le mari de Vida et le père de Paloma. Il est très séduisant physiquement, assez solitaire, matérialiste et riche puisqu’il vit dans une villa sur une colline. Il est fier de lui car il dit "avoir fait" sa femme, et il est autoritaire car elle se plie au moindre de ses désirs. Il décide de la vie de sa femme et de sa fille, ce qui provoque la fuite de cette dernière. C’est ensuite sa femme qui ose le quitter malgré sa personnalité fragile et c’est en quelque sorte grâce à lui qu’elle vivra avec Taïbo.

 

Taïbo est un policier qui enquête sur la disparition de Paloma. C’est un ancien alcoolique qui fume beaucoup, caractéristique qui plaît beaucoup à Vida. C’est une personne délicate et qui ferait n’importe quoi pour son ex-femme, ce qui lui permet de retrouver Paloma. Aussi, il permet à Vida de quitter son ancienne vie si triste. Il la fait revivre et l’aime pour ce qu’elle est. Il ne cherche pas absolument à la changer contrairement à Gustavo.

 

Adolfo est une sorte de jardinier d’une vingtaine d’année. Il est très beau, a fui son père, a un pied sans orteils depuis qu’il est parti chassé le bison avec lui lorsqu’il avait 14 ans, il est amoureux fou de Paloma et l’emmène avec lui. Ils logent secrètement dans les maisons de ses employeurs lorsque ceux-ci partent en vacances. Il fait vivre une nouvelle vie à Paloma.

 

Eguzki est le frère d’Adolfo. Il est plus jeune que lui et est effrayé par leur père qu’il n’ose pas quitter avant qu’Adolfo vienne le chercher. Son comportement est étrange : il est une sorte d’"enfant hostile" et il n’est pas à l’aise avec le monde extérieur. Aussi, il ramène un jour une vingtaine de mangues et il se cache souvent derrière les rideaux. Il va souvent au casino. Ceci lui permet de rencontrer une croupière qui se trouve êtr l’ex femme de Taïbo et pour qui il a beaucoup d’affection. Elle informe alors Taïbo de la découverte qu’elle a faite grâce à Eguzki et Taïbo retrouve Paloma.

 

Miguel Gastorozu est le père de Vida. C’est un ancien joueur de luth qui a la maladie d’Alzheimer. Il a une cabane qui permet à Paloma et Adolfo de ses cacher avant d’aller chercher Eguzki. Les autres hommes dont on ne sait pas grand chose sont le père de Chili, la meilleure amie de Paloma, qui ne cesse de pleurer la mort de sa fille, le père tyrannique d’Adolfo et Eguzki et le lieutenant Vargas.

Louise L


29/10/2011
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Des oiseaux en cage

 

mardi 18 octobre 2011
par  CALAIS-CLASSE

 

Les critiques d’élèves convoquent toujours la liberté pour rendre compte de ce roman de Véronique Avaldé, Des vies d’oiseaux de Véronique Ovaldé. Et il y a effectivement une part de liberté dans ce roman.

 

Les deux jeunes, Paloma et Adolfo, parcourent la ville à la recherche de villas luxueuses à habiter en l’absence des propriétaires. C’est une forme de liberté car ils habitent où ils veulent, momentanément, mais cette liberté a un prix, ils doivent vivre dans la peur de se faire arrêter par la police ou les propriétaires. Ils sont dépendants des riches propriétaires qui partent en vacances, sans eux ils ne pourraient pas habiter temporairement dans ces villas.

 

Être libre et dépendant ? Ces deux adjectifs semblent former un oxymore car être libre signifie être indépendant, et la dépendance est le contraire de la liberté, cette liberté dépendante est un peu étrange. Pour ces raisons, je ne convoquerai pas la liberté pour rendre compte de ce roman, être traqué par la police, devoir outrepasser les lois pour se loger chez quelqu’un sans son accord... Toutes ces choses ne signifient pas la liberté selon moi.

Adrien P.


29/10/2011
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