Sur les traces des Goncourt, lectures lycéennes

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21 octobre à Lille : les réponses d'Ali Magoudi

 

lundi 14 octobre 2011
par  CALAIS-CLASSE

Ali Magoudi a pu, lui aussi, apporter des réponses à nos questions.

 

Il nous dévoile dans son roman Un sujet français le passé de son père. Il commence à son tour par nous expliquer son titre, il le choisit car il y a eu tout un débat que Magoudi qualifie de ’’nauséabond’’ sur l’identité française. Son père est né en Algérie mais l’Algérie étant française, il n’était qu’un sujet français.

 

Ensuite nous lui avions demandé : ’’pourquoi avez-vous écrit sur votre père ?’’, il nous a donc expliqué que son fils s’intéressait à la généalogie de sa famille, il a donc dû lui parler de son grand-père. Cependant, un travail de grandes recherches a dû être entrepris car son père lui avait laissé des énigmes qu’il fallait résoudre pour pouvoir expliquer la généalogie.

 

On lui a donc demandé : ’’de quelle manière écrivez-vous ? au fur et à mesure ?’’ il nous a répondu qu’il écrivait par bloc en prenant des notes ; il regroupait les choses selon leur rapport entre elles. Par exemple quand il entreprend un voyage en Algérie sur les traces de son père, il écrit un bloc sur l’Algérie. C’est ainsi qu’il fait pour écrire son roman. Et au fil de ses recherches, il a découvert son grand-père, alors que son père ne lui en avait jamais parlé, il croyait son père orphelin. Cela a dû être un véritable choc pour lui, il a découvert lui aussi le passé de sa famille comme le veut son fils.

 

Ensuite, il nous avoue que plusieurs fois, il a eu envie d’arrêter ses recherches, car des détails étaient trop lourds à porter, il ne souhaitait pas savoir tous les secrets de son père. Mais même avec tout cela, il a tout de même continué. Il dit : ’’Je serais seul avec la cause de mon père’’, cela l’angoissait et on peut le comprendre : découvrir des choses sur les personnes avec qui on a vécu toute notre vie et se rendre compte qu’on ne les connaît pas, c’est une chose très difficile.

 

D’autre part, il nous éclaire sur nos questions face au nombre important de détails, qui a pu déranger certains lecteurs. Il nous avoue qu’il se disait : ’’Quoi que tu trouves, il faut que tu l’écrives !’’ et c’est pourquoi ses premiers chapitres se qualifient pour lui ’’d’errance’’, il écrivait tout ce qu’il avait trouvé, pour écrire tout ce qu’il savait à présent. Il avoue qu’il y a peut-être trop de détails dans son livre mais sans détails, il n’y aurait pas d’histoire. Il justifie aussi le fait qu’il trouvait hallucinant de trouver comme cela autant de détails sur les gens ! Il a été impressionné de voir le nombre d’informations gardées dans les archives, il se sentait obligé de les mettre dans son roman, car si elles l’avaient à ce point impressionné, pourquoi n’impressionneraient-elles pas les lecteurs ? C’est pourquoi il donne une abondance de détails sur ses recherches. J’apprécie son choix et le comprends véritablement : si j’avais décidé d’écrire sur quelqu’un à qui je tiens et que j’avais trouvé autant de détails, je les aurais placés dans mon roman, pour les montrer aux autres.

 

Enfin, Ali Magoudi a dit une phrase qui m’est restée en tête : ’’On est rien d’autre dans la vie que le narrateur de soi-même’’. J’ai aimé cette parole, je ne sais pas pourquoi, sûrement parce qu’elle est vraie, mais elle m’a marquée. J’ai vraiment aimé cette rencontre. Encore une fois, Ali Magoudi m’a émue, j’étais subjuguée par ce qu’il disait, il m’a touchée dans ses paroles. Voilà où s’arrêtent mes comptes rendus, ces auteurs m’ont vraiment plu et j’ai hâte de les revoir : vivement le séjour à Rennes !

Léa.



31/10/2011
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