Sur les traces des Goncourt, lectures lycéennes

Sur les traces des Goncourt, lectures lycéennes

Les Souvenirs - David Foenkinos


Un ascenseur émotionnel !

mercredi 2 novembre 2011
par  CALAIS-CLASSE

 

Je trouve que l’expression un ’’ ascenseur émotionnel’’ convient très bien pour qualifier Les Souvenirs. En effet, j’ai été surprise par la façon si rapide de passer d’un moment de joie intense à un moment tragique par le biais d’une seule phrase. Citons ’’ Elle eut alors un sourire qui chassa le sombre. Il l’embrassa ; et sur ses lèvres, il y avait le goût des jours à venir. Ils eurent trois enfants, dont mon père, qui lui même eut un enfant : moi. La vie passa, et une savonnette tua mon grand- père.’’ J’ai été stupéfaite par ce contraste d’émotions.

 

De plus, j’ai énormément apprécié que l’auteur intègre des souvenirs de personnes connues ou pas dans son livre dont il a évoqué le nom précédemment dans son récit. Ces souvenirs sont des petites parenthèses magiques dans le roman. L’évocation de ces souvenirs donne aussi une originalité au texte. Je me suis également demandé de quelle façon David Foenkinos a obtenu ces souvenirs, cela reste un mystère pour moi.

 

Ce livre est très émouvant. Il évoque la vieillesse et la mort mais il a également un côté très comique. À plusieurs reprises, les personnages du roman m’ont fait rire. Par exemple, au moment où l’auteur et sa grand-mère parlent du menu de la cantine de la maison de retraite et que cette vieille dame dit ’’ Ils ne pensent pas assez à ceux qui ont encore des dents. Ils ne font que des menus pour les sans-dents. C’est de la discrimination.’’ Sans oublier, les passages qui parlent de leur ’’croûte’’.

 

Enfin, dans Les Souvenirs, on peut lire cette phrase de Yasunari Kawabata : ’’ La mort donne l’obligation d’aimer’’. Cette citation est très fidèle à ce roman de Foenkinos car dans ce livre, la mort et la perte sont toujours liées parallèlement à l’amour et le bonheur.

 

Je trouve que ce livre est magnifique. Il évoque à la fois des sujets très difficiles comme la vieillesse et la mort mais également des sujets plus joyeux comme l’amour, la vie et le bonheur. Un livre très réaliste et très représentatif de la vie !

Romane


02/11/2011
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Foenkinos plaît !

jeudi 6 octobre 2011
par  CALAIS-CLASSE

 

En lisant les différents articles parus sur la plate-forme Goncourt, je me suis rendu compte que ce roman plaisait à tous ! Serait-ce par son écriture si simple ? Ou par sa note d’humour dans les événements tristes qu’il relate ? Je ne sais pas.

 

J’ai choisi de lire ce livre en premier car il m’intriguait. Les souvenirs… fouiller dans la vie d’un auteur, lire ce qu’il a de si important à dire. Je m’attendais à de la nostalgie et des regrets, car je pensais qu’un auteur de roman autobiographique n’écrivait que parce qu’il regrettait des choses, et que c’est par ses regrets qu’il arrivait à rendre son histoire plus belle. Mais j’avais tort : un auteur n’écrit pas que parce qu’il a des regrets, mais aussi parce qu’il veut partager, se faire entendre et raconter … Raconter ce qu’il a vécu, ce qu’il a aimé vivre ou pas d’ailleurs ! Foenkinos est surprenant et plaisant à lire : il peut intégrer les souvenirs des autres et se les approprier à ses propres souvenirs. Ce fut très inattendu mais dans son livre, ça marchait ! Deux semaines après avoir lu ce livre, je me suis dis, c’est vrai, que chacun d’entre nous fait partie des souvenirs d’autrui alors au fond, c’est normal qu’il ait besoin de leurs souvenirs pour faire son histoire. Mais je ne sais pas si un autre écrivain qui s’essayerait à ce genre d’exercice y arriverait. Mais si le même genre de livre sortait, alors je pense que je le lirai.

M.P


29/10/2011
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Foenkinos, ou la transformation du pathétique en comique

mardi 4 octobre 2011
par  CALAIS-CLASSE

 

Car, force est de constater que la vie de cet écrivain n’est pas très gaie : une famille disloquée, des deuils, un divorce, des parents peu présents qu’il ne méprise pas forcément à juste titre selon moi. En effet, je le trouve assez dur particulièrement avec son père... Bref, Les souvenirs est en quelque sorte une autobiographie où l’auteur conte, selon son point de vue aussi la vie de ses grands-parents, en particulier les derniers jours de sa grand-mère et la conséquence heureuse qui suivit... Ainsi, il peut paraître étrange que ce livre soit amusant et plaisant à lire mais ce cher David se concentre sur toutes les petites choses, tous les petits détails amusants qui ne suffisent pas, certes, à égayer notre vie mais suffisent à la rendre supportable. Comme Ponge le disait si bien :"On se concentre sur le brin d’herbe pour éviter de contempler le précipice".

 

Et, paradoxalement, Foenkinos ne refuse pas l’introspection, il analyse calmement son compor-tement, celui des membres de sa famille, de sa dulcinée et nous laisse plonger au sein de son intimité et va même, comme pour se libérer, nous plonger dans l’intimité des autres, les personnages annexes du roman dont il invente certains épisodes marquants de leur vie.

 

Ce roman est donc amusant, agréable à lire, la plume est fine et lucide. Néanmoins, un peu comme Rien ne s’oppose à la nuit de Delphine de Vigan, il m’a laissé sur ma faim.

RP


29/10/2011
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Un bon Souvenir de lecture

lundi 3 octobre 2011
par  CALAIS-CLASSE

 

Quand on ouvre Les Souvenirs, la première phrase comporte une certaine tonalité tragique qui pourrait nous faire refermer le livre, mais, en allant jusqu’au bout du paragraphe, on trouve le premier des traits d’humour présents au fil des pages et qui évitent que nous nous apitoyions sur les évènements qui bouleversent le récit.

 

Une des caractéristiques de ce roman sont les passages en italique, qui relatent les souvenirs de personnes évoquées auparavant, comme une parenthèse de poésie. Le style naturel de l’auteur, qui créé une distance vis-à-vis du texte d’un roman qui fait du bien par les temps qui courent... Les notes de bas de page apportent aussi leur contribution à cette petite dose de légèreté.

 

Un des personnages les plus attachants du livre, à mon humble avis, est sans conteste Denise, la grand-mère du narrateur. Touchante victime de ses trois fils qui pensent agir au mieux. Malicieuse, elle a une grande force de caractère et trouve le courage de s’enfuir pour retrouver sa Normandie natale. Nous sommes plongés dans ses souvenirs quand son petit-fils arrive à la retrouver dans un hôtel. Son périple jusqu’à cette journée d’écolière arrêtée dans la fleur du CE2 ne peut évidemment s’achever que par sa mort, mort qui conclut la vie d’une femme sensible et qu’on a envie de prendre dans ses bras.

 

La description de la maison de retraite est frappante de réalisme (vous irez vérifier à vos risques et périls !) On a l’impression de parcourir nous-mêmes les couloirs, d’en respirer l’odeur, et d’arriver face au fameux tableau de la vache, monstruosité de plus parmi celles de cette maison. Pourtant, ce tableau, aussi insignifiant et hideux qu’il puisse paraître, a un grand rôle dans le déroulement des évènements, puisqu’il sera souvent fait référence à cette "croute" pendant le roman. La fugue de la grand-mère nous rappelle que malgré tout certaines personnes âgées ne peuvent s’habituer à cette nouvelle vie.

 

L’agencement des différents éléments du récit est superbement fait et laisse transparaître l’ironie du sort. Par exemple, c’est à l’enterrement de Denise que la relation entre le narrateur et Louise prend véritablement forme. Ou encore, c’est quand il annonce son mariage à ses parents qu’eux lui annoncent leur divorce, le laissant dans une certaine stupéfaction.

 

Cette surprise face à un acte qu’il n’a su voir venir nous montre l’importance du problème de la communication dans la famille, un des thèmes du roman, comme le jeu de l’amour et du hasard dont de nombreuses illustrations nous sont données.

 

Les Souvenirs, c’est, pour tenter un résumé, un roman chargé d’émotions, de personnages avec des problèmes réels, que nous pouvons tous connaître un jour. La dernière journée au CE2 de Denise, l’affection que lui portent des enfants qui ne la connaissent pas et ses inexorables conséquences constituent pour moi l’un des passages les plus marquants.

 

L’évolution du personnage du narrateur, qu’on peut au premier abord prendre pour l’auteur lui-même, est attendrissante. Son rêve est de devenir écrivain, mais il se trouve médiocre et fini par être confronté à la page blanche. Ce n’est qu’à la fin que se produira le déclic qui libère sa plume.

Florentine


29/10/2011
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"Vivre, c’est s’obstiner à achever un souvenir..."

lundi 26 septembre 2011
par  CALAIS-CLASSE

Les souvenirs

En effet, sous ce titre sobre mais on ne peut mieux adapté à ce merveilleux roman, se cachent non pas les souvenirs de l’auteur lui-même, mais ceux de son entourage ; des petits morceaux de vie de personnes croisées au détour d’une aire d’autoroute, d’un livre de littérature anglaise, d’un film italien, d’une chanson entendue sur l’autoradio, ou tout simplement de personnes qui tiennent à cœur. Un entourage tellement attachant et courant qui pousse n’importe quel individu à s’y identifier.

 

On trouve tous une part de nous dans ce livre tellement réaliste, qui décrit tous les aléas de la vie avec toujours une petite note d’humour ou d’optimisme. Ce roman est empli de charme et décrit si bien les états d’âmes de l’être humain. Tous les personnages aussi simples ou saugrenus qu’ils soient trouvent une place en chacun de nous, lecteurs de tous milieux, et nous apprennent tous quelque chose sur la vie ou sur leur vie.

 

C’est pourquoi je recommande ce délicieux roman à tous, en vous souhaitant un merveilleux voyage dans la tête de cet auteur de génie, de son entourage et de ses références, qui, pour certaines, vous pousseront peut être à voir la vie sous un angle différent et vous pousseront, je l’espère, à vivre pleinement.

Mathilde


29/10/2011
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