Sur les traces des Goncourt, lectures lycéennes

Sur les traces des Goncourt, lectures lycéennes

Rien ne s'oppose à la nuit - Delphine de Vigan


Les allers-retours entre passé et présent avec Delphine

jeudi 6 octobre 2011
par  CALAIS-CLASSE

 

Delphine de Vigan, dans son roman, nous propose à plusieurs reprises des coupures assez brutales : elle raconte le passé de sa famille puis passe d’un coup à son propre présent ! Ces aller-retour entre le passé et le présent sont plutôt frustrants ! On s’intéresse à telle histoire et on passe brutalement à l’autre.

 

Au début du roman, on remarque que sa première coupure se trouve juste après la mort d’un membre de la famille, le chapitre se termine par "Son frère était mort et son frère était irremplaçable", on comprend alors la coupure... C’est un moment très douloureux qui demande une pause, elle n’ose peut-être pas aller au-delà de son récit, car elle réalise sûrement que ce passé est trop lourd, et qu’il ne doit pas être découvert, elle doit avoir un moment de doute sur le fait d’écrire son roman. Cette pause peut aussi être une marque de respect, on peut comparer cette coupure à une "minute de silence" en faveur d’Antonin. Tout cela pour dire que cet arrêt montre que c’est un événement très marquant et lourd à porter, on comprend Delphine de Vigan dans son choix de passer à autre chose, de revenir au présent.

 

Par la suite, Delphine De Vigan entreprend une nouvelle sorte de pause : le chapitre se termine par un événement plutôt joyeux, de plénitude entre les membres de la famille, on a l’impression que tout se passe bien. Mais peut-être que cette pause existe car justement c’est un moment joyeux, qu’elle ne veut pas s’attarder trop dessus car cela ne représenterait pas sa famille. Peut-être qu’elle fait cette pause pour montrer que ces moments de joie sont rares et ne durent jamais chez eux, elle veut nous faire ressentir son malaise à travers ces histoires. Cependant on remarque qu’au début du chapitre qui suit, elle justifie ses choix, elle dit "J’avais besoin d’écrire et ne pouvais rien écrire d’autre que ça", on a l’impression qu’elle se trouve mal et qu’elle a besoin de se justifier pour continuer la suite tellement l’histoire est lourde à porter.

 

Enfin, Delphine de Vigan nous montre par la suite qu’elle utilise ces pauses pour nous présenter le travail qu’elle entreprend. Elle souhaite montrer à ses lecteurs que le fait d’écrire un roman n’est pas un travail facile et encore moins quand on écrit sur quelque chose de vrai, car il faut absolument ne pas se tromper ; ne rien inventer doit être le pire problème et c’est pourquoi c’est un travail difficile. Dans ce chapitre elle parle des cassettes de son grand-père qu’elle doit écouter pour avoir plus de renseignements véritables sur la vie des membres de sa famille. Elle utilise ces coupures pour nous prouver le travail qu’il y a derrière son roman.

 

C’est pourquoi même si ces pauses nous frustrent, elles sont toutes aussi bénéfiques car elles nous donnent envie de continuer la lecture, elle met du suspense dans son récit et c’est très bon pour le lecteur !

Léa


05/11/2011
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Elle ne s'oppose pas à Rien ne s'oppose à la nuit !

jeudi 6 octobre 2011
par  CALAIS-CLASSE

La structure d’un livre surprenant :

 

Delphine de Vigan écrit avec une simplicité qui donne à son livre une compréhension très simple. Dans ce livre, nous trouvons beaucoup de pauses ; ce qui amène à de nombreux paragraphes. Toutes ces pauses donnent l’impression qu’elle doit se remettre de ses émotions entre chaque événement qu’elle raconte. Ces pauses créent aussi un effet de silence comme la mort est silencieuse, ou comme la nuit citée dans le titre est silencieuse. Cela nous donne la possibilité de souffler et de reprendre le dessus pour connaître la suite des événements.

 

Tout ce livre aboutit bien évidemment à une fin tragique : un suicide. Bien sûr ce suicide n’arrive pas comme cela d’un coup mais petit à petit. Juste avant ce suicide, Lucile écrit une lettre qui m’a énormément touchée. Elle est très sentimentale, elle demande à ses filles d’être heureuses malgré tout. Cette lettre donne presque envie de pleurer car à force que la mort règne au fil du livre et qu’à la fin le personnage meurt, on a envie de craquer.

 

La couverture est aussi beaucoup en rapport avec l’histoire. J’adore le titre, on se demande directement en lisant le titre ce qui va s’opposer à cette nuit et de quelle manière. On ressent déjà une intrigue. Le personnage a tenu le choc tout au long de l’histoire jusqu’à son suicide mais avant d’en arriver là, elle a vaincu la nuit, elle s’y est opposée, elle s’est battue contre les esprits sombres et morbides qui l’ont envahie tout au long de sa vie.

Tamara


05/11/2011
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Rien ne s'oppose à Delphine de Vigan

mercredi 5 octobre 2011
par  CALAIS-CLASSE

 

« Osez osez Joséphine. Osez osez Joséphine. Plus rien ne s’oppose à la nuit. »

 

C’est de ces paroles d’Alain Bashung que Delphine de Vigan s’est inspirée pour le titre de son livre car il donne le côté sombre de l’histoire. De plus, la nuit peut supposer la mort et le fait que qu’on ne peut s’opposer à elle. J’ai tout d’abord choisi de lire ce livre car je voulais savoir qui était cette femme de la couverture, qui regarde ailleurs, une cigarette à la main.

 

Ce livre est émouvant. En effet l’histoire tragique de cette famille qui semble (beaucoup trop) confrontée à la mort m’a beaucoup touchée. Malgré cet aspect funeste, ce livre n’est pas à percevoir de manière péjorative, au contraire le récit que nous livre Delphine de Vigan (qui d’ailleurs nous fait découvrir son histoire en même temps qu’elle l’écrit) nous captive d’abord par sa façon d’écrire : en lisant le livre nous découvrons d’abord le récit de l’enfance de Lucile, la mère de Delphine, puis d’un chapitre à l’autre nous découvrons en quelque sorte les ’’justifications ’’de Delphine sur la publication de son livre, ses doutes, ses recherches, ainsi que sa propre enfance. Delphine de Vigan parvient à nous faire ressentir ses propres émotions. Elle nous sort même de notre propre vie familiale pour nous glisser dans sa famille, et nous fait découvrir les moindres secrets.

 

J’ai beaucoup aimé ce livre qui nous sort de l’ordinaire, et je suis impressionnée de l’acte de Delphine de Vigan pour avoir entrepris cette biographie.

Manon D.


05/11/2011
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Rien ne s'oppose à marie

mardi 4 octobre 2011
par  CALAIS-CLASSE

 

J’ai terminé Rien ne s’oppose à la nuit hier soir. J’avais d’abord choisi ce livre car son titre m’intriguait beaucoup. En effet, celui-ci m’inspirait un sentiment d’impuissance car, il est vrai, peu importent nos actions ou les événements, rien ne peut empêcher la nuit d’arriver, d’exister, c’est un fait inéluctable...A la lecture du livre, j’ai fait le rapprochement avec la vie de Lucile et de son déclin. En effet, rien ni personne ne peut empêcher sa dérive, rien ne peut si opposer, comme il nous est impossible de nous opposer à la nuit.

 

De plus, j’ai "vécu" ce livre comme une vraie tragédie. Nous sommes constamment (ou presque) confrontés à la mort, à la folie...Je dis presque car les rares moments où nous avons l’impression qu’il y a un nouvel espoir pour les personnages de s’en sortir, un nouvel incident vient les frapper de plein fouet. Quelque part, au fur et à mesure du livre, nous comprenons que ces moments d’espoirs ne sont que passagers car nous pressentons un retour systématique d’événements tragiques, comme si ceux-ci devaient toujours revenir, comme la nuit.

 

J’ai hâte de rencontrer Delphine de Vigan car, comme il s’agit de sa propre vie, j’ai énormément de questions à lui poser et la première : ses proches lui en veulent-ils d’avoir fait ressurgir des vérités qu’on aurait peut-être préféré enterrer à jamais ?

J’ai aimé ce livre même si celui-ci m’a rendue triste et, voire, m’a effrayée parfois, mais je voulais continuer ma lecture, quoi qu’il advienne.

 

Marie


05/11/2011
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L'audace de Delphine

jeudi 29 septembre 2011
par  CALAIS-CLASSE

 

Rien ne s’oppose à la nuit me plaît vraiment, j’aime cette façon que Delphine de Vigan a de raconter la jeunesse de sa mère, le passé de sa famille. Elle ose raconter tout ! Même les détails les plus brutaux, ceux qui font remonter des souvenirs les plus douloureux. J’aime beaucoup sa façon d’écrire, la manière dont elle parle de ses proches, on a l’impression qu’elle ressent totalement les sentiments qu’ils ont éprouvés et elle nous les fait ressentir à travers ses propos. De plus, elle arrive à nous parler de la mort d’énormément de membres de sa famille avec tout les détails qu’elle a pu avoir, tout comme nous raconter la façon dont sa mère se dégrade de jour en jour, elle la voit couler et se sent totalement impuissante, elle subit le naufrage de sa mère, et je trouve cela vraiment incroyable : à sa place je n’y arriverais pas, c’est pourquoi je lui donne toute mes félicitations pour son courage.

 

Cependant, le fait de raconter le passé de sa mère puis de revenir brutalement à son présent et ce, plusieurs fois dans le roman, provoque des coupures, on s’intéresse à une histoire, puis elle se coupe brutalement, on se retrouve véritablement frustré ! Cela m’a rappelé l’autobiographie de Perec, je me suis retrouvée dans le même malaise à cette lecture, mais cependant on remarque que cette fois-ci Delphine de Vigan se sert de ces coupures pour y ajouter des éléments et pour se justifier surtout. C’est alors que ces coupures sont plutôt positives malgré notre frustration car elle nous donne d’autant plus envie de lire la suite du roman.

 

J’aime beaucoup ce roman et je félicite Delphine de Vigan pour avoir osé tout cela, car cela n’a pas dû être simple, tout comme l’enfance de sa mère qui a dû être très difficile à raconter, mais en tous cas j’ai vraiment trouvé cela réussi, c’est la partie que j’apprécie le plus. C’est pourquoi je trouve qu’elle mérite d’être reconnue.

Léa


30/10/2011
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