Sur les traces des Goncourt, lectures lycéennes

Sur les traces des Goncourt, lectures lycéennes

GONCOURT 2013


Mise à nu(ll)e

Le roman Nue est le quatrième et dernier volet de l’ensemble romanesque Marie Madeleine Marguerite De Montalte  écrit par Jean-Philippe Toussaint qui retracent quatre saisons de la vie de la fameuse Marie, créatrice de mode et compagne du narrateur. Ce roman est totalement dénudé d’intérêt et l’aventure amoureuse dont il est l’objet principal n’est absolument pas passionnante. 

 

Pourtant, le début du roman nous fait d’abord penser le contraire avec le concept original d’une robe faite en miel, qui peut intéresser les femmes appréciant le milieu de la mode. On remarque d’ailleurs un beau rapport entre l’effervescence de « ruche » dans les coulisses et les véritables abeilles présentes sur le défilé. Malheureusement, cette partie intéressante s’arrête soudainement sans raison. Par la suite on ne comprend toujours pas l’existence de ce passage qui n’a aucune incidence sur l’histoire d’amour de Marie et du narrateur.  Au fur et à mesure de la lecture, on est de plus en plus déçu car nos attentes par rapport au début ne sont en aucun cas comblées.

 

L’histoire se déshabille peu à peu et le fait qu’il n’y a que très peu de dialogues rend le roman de moins en moins vivant. On n'éprouve, tout le long du roman, aucun attachement aux personnages principaux (on ne connait même pas le nom du narrateur) car il y a peu d’informations sur leur caractère, leur physique même si le roman est écrit à la première personne. De plus, les personnages secondaires n’ont aucune influence sur le déroulement de l’histoire, ils sont donc en quelque sorte inutiles.

 

Les pages croulent sous les descriptions et la plupart des phrases sont interminables, on en oublie le début une fois arrivé à la fin.  Ensuite, les détails inutiles sont omniprésents et donnent une longueur supplémentaire au roman, on peut donner  comme exemple le très long adjectif «infinitésimaux » ou les nombreuses énumérations d’adjectifs pour décrire une même chose. On prête à peine attention à la révélation finale, pourtant tant attendue car elle est balancée sans explication aucune.  On a ici « l’aventure » d’un homme désespérément amoureux à laquelle on reste insensible.

 

Pourtant, le début du roman nous fait d’abord penser le contraire avec le concept original d’une robe faite en miel, qui peut intéresser les femmes appréciant le milieu de la mode. On remarque d’ailleurs un beau rapport entre l’effervescence de « ruche » dans les coulisses et les véritables abeilles présentes sur le défilé. Malheureusement, cette partie intéressante s’arrête soudainement sans raison.

 

Par la suite on ne comprend toujours pas l’existence de ce passage qui n’a aucune incidence sur l’histoire d’amour de Marie et du narrateur.  Au fur et à mesure de la lecture, on est de plus en plus déçu car nos attentes par rapport au début ne sont en aucun cas comblées. L’histoire se déshabille peu à peu et le fait qu’il n’y a que très peu de dialogues rend le roman de moins en moins vivant. On n'éprouve, tout le long du roman, aucun attachement aux personnages principaux (on ne connait même pas le nom du narrateur) car il y a peu d’informations sur leur caractère, leur physique même si le roman est écrit à la première personne. De plus, les personnages secondaires n’ont aucune influence sur le déroulement de l’histoire, ils sont donc en quelque sorte inutiles.

 

Les pages croulent sous les descriptions et la plupart des phrases sont interminables, on en oublie le début une fois arrivé à la fin.  Ensuite, les détails inutiles sont omniprésents et donnent une longueur supplémentaire au roman, on peut donner  comme exemple le très long adjectif «infinitésimaux » ou les nombreuses énumérations d’adjectifs pour décrire une même chose. On prête à peine attention à la révélation finale, pourtant tant attendue car elle est balancée sans explication aucune.  On a ici « l’aventure » d’un homme désespérément amoureux à laquelle on reste insensible.

Alice F.


16/11/2013
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Une profonde recherche d'identité

  Petites Scènes capitales est un roman dans lequel Sylvie Germain laisse place à l'imagination du lecteur, en contant l'histoire pleine d'émotions, d'un personnage féminin en quête de sa propre identité.

  A l'orée de la seconde guerre mondiale a lieu le périple d'une famille, celle de Lili-Barbara. Cette dernière recherche désespérément sa place dans le monde et notamment dans le cœur de son père ; sa mère reste longtemps, pour elle, un visage sur une vieille photographie en noir et blanc. Elle grandit entre l'absence et la mort, au sein d'une famille recomposée qui à travers le temps se transforme. Elle apprend au milieu du désarroi à vivre et à se découvrir, afin de créer sa propre identité. Enveloppant les secrets et les incompréhensions de son histoire, ce personnage possède un trouble de son identité ; en effet il a deux prénoms, celui écrit sur les formulaires et celui d'origine familiale. Elle décide symboliquement de se les approprier, “Lili " définit les périodes de son enfance et de son adolescence. “Barbara”, afin de s'échapper de ces derniers, qualifie sa période où elle devient femme et Lili-Barbara celle où elle découvre enfin la liberté, son état d'adulte. Longtemps cette femme n'arrive pas à trouver sa place, elle cherche comment la trouver ; ainsi elle tente de s'engager dans différentes voies pour découvrir ceci, tel que intégrer un mouvement hippie. Lili-Barbara se pose beaucoup de questions existentielles, telle que : «d'où je viens, pourquoi suis-je sur Terre, dans quel but ? » et « qu'il y a t-il après la mort, qu'est-ce qui nous attend ? ». Sylvie Germain nous fait partager les questionnements et les hésitations , les joies et les peines de ce personnage au creux d'un parcours chaotique, d'un temps difficile et incompris.

         Ce magnifique récit d'une vie d'amour entre le bien et le mal, enveloppée de drames familiaux, amoureux mais aussi politiques, est en effet un chef-d’œuvre contemporain troublant. Le titre renvoie très précisément à toutes ces choses qui créent le personnage principal, à sa vie, son parcours, ses choix, son envie de fuir et d'être libre. Ce sont plusieurs petites scènes parfois banales qui deviennent la clé de son existence.

     Le style d 'écriture utilisé, par le brillant auteur qu'est Sylvie Germain, rend le lecteur sensible aux émotions des personnages et rend également le roman vivant. Celle-ci fait preuve d'une grande richesse lexicale, avec l'emploi de beaucoup de mots complexes et rares. La beauté de ses phrases et expressions, telles que deux de mes favorites : « Mais surtout, ce sont ces silhouettes anonymes qui la troublent, ces esquisses de vie saturées de mystère dans leur banalité .» et«  Mais même là où règne la fadeur, il y a quelque chose à découvrir, il suffit de regarder longtemps, avec patience, avec attention et rêverie. », correspond à une écriture que l'on peut qualifier d'élégante et de très précise. On retrouve également beaucoup de descriptions qui sont faites de bonheurs, de deuils, ou d'un refuge dans la solitude.

    Ce roman pourrait être pris pour une biographie, les personnages vivent leur vie et le lecteur suit leur parcours avec aisance, intimité et sensibilité, mais il est pourtant bien une fiction émouvante reliant douleur et beauté, c'est l'histoire d'un destin raconté l'air de rien. Le lecteur a l'impression de grandir avec le personnage, il est emporté par le récit et ne fait plus attention à la temporalité, ceci est fascinant et très troublant.

     Ce roman est donc bien un livre à lire avec envie, le lecteur en sort grandit et bien loin d'être déçu. Il a la grande possibilité que ce dernier, le lecteur, puisse s'identifier dans ce récit, il montre que chaque être humain au monde est unique, en quête de liberté et en quête des mêmes questions existentielles que le personnage principal, grandissant autour de difficultés propres à chacun.

Alabama A.


16/11/2013
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Le quatrième mur tombe enfin avec Chalandon !

Certains en sont encore à se demander ce que représente le public pour un comédien. Masqué par une paroi infranchissable, il est cependant beaucoup pour celui qui joue la scène. Le quatrième mur définit à la fois cette muraille invisible. Mais Sorj Chaladon, dans son œuvre portant le même nom, Le quatrième Mur, utilise cette expression pour mettre en scène ses personnages dans un décor de guerre, et nous-mêmes, par cette occasion. Au fil des pages de cette œuvre, nous apprenons ce que signifie l'expression du quatrième mur pour un acteur : c'est s'enfermer intégralement dans l'univers dans lequel il joue, c'est se fermer et se concentrer uniquement sur son personnage. Ainsi, j'en arrive aux raisons qui m'ont poussée à lire ces quelques pages, et, qui, j'espère, vous donneront également l'envie de vous plonger dans l'univers aussi cruel que magique de Chalandon.

Roman de guerre, l'accroche est attirante, l'intrigue nous fascine, même si les premières pages sont quelque peu fastidieuses avec des retours en arrière constants. Cependant, les choses se pimentent vite, et le « train-train » auquel on assiste devient prenant, haletant. En effet, un regard direct sur le Liban est proposé, et étant en contact avec un protagoniste direct, la première personne utilisée rend la chose plus réaliste, nous y reviendrons... Je tiens à ajouter que les événements relatés, aussi importants soient-il, sont décrits avec finesse, et tout est facilement compréhensible, quelle que soit l'action. Il faut noter cependant que le livre n'est pas adapté à tout public ; car certaines scènes ou descriptions relèvent d'une violence et horreur sans nom. Les lecteurs les plus sensibles doivent, à mon goût, s'abstenir tout de même : la guerre n'est pas rose, la guerre n'est pas belle. Ni à voir, ni à raconter.

Poursuivons avec l'évocation des sentiments, bien que cela apparaisse comme une redite des précédents arguments. À mon sens, il est essentiel d'appuyer sur ce point. Georges, qui semble, oui, semble être le héros, nous parle directement, et c'est avec un « je » que ses péripéties sont relatées. Il est évident que ses émotions sont quasi retransmises directement. Si j'ai employé « semble », c'est qu'effectivement, Georges n'est pas tout à fait le héros principale de ce roman. Je pense que l'on peut considérer tous les acteurs d'Antigone, élément clef de ce livre, comme les vrais héros, ceux qui donneront leur vie pour leur patrie, sentiment honorable et respecté. C'est juste un délice de se sentir enrobé par toutes les émotions dégagées en quelques pages : passage de l'amour à l'horreur la plus pure, de l'extase la plus fine au dégoût le plus ardent. Oui, dira-t-on que mes arguments deviennent de plus en plus courts, mais je suis simplement renversées par ce livre...

Concluons avec le style d'écriture employé, car non, il n'est as toujours le même : et c'est bien la une chose qui s'ajoute à l'originalité du livre. Justement, d'un livre parlant de théâtre, et d'une mise en scène rêvée par un Juif mourant – car oui tout ce roman repose sur une promesse-, d'un livre dont le titre révèle en lui seul le sujet contenu au creux de ces quelques pages, l'étonnement est créé, dés la fin, l'arrêt des aventures. Elle, ainsi que certains autres passages, sont rédigés … de façon théâtrale ! Onomatopées, personnages à qui la parole est attribué, tout y est retranscrit afin de donner l'impression d'assister à une vraie scène. Pour ce qui est du dénouement du livre, à vous de le découvrir, avec une nouvelle et belle mise en scène.. Georges tirera-t-il sa dernière révérence ? Ou reviendra-t-il bientôt sur les planches martelées ?

Elise G.

 

 

16/11/2013
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