Sur les traces des Goncourt, lectures lycéennes

Sur les traces des Goncourt, lectures lycéennes

Quand La belle amour humaine m'emporte...

vendredi 16 septembre 2011
par  CALAIS-CLASSE
 

Aujourd’hui, nous avons reçu certains des romans que nous allons lire pour le Goncourt. J’ai d’abord été impressionnée, voire quelque peu intimidée à l’idée de lire ces "pavés" en peu de temps. Mais j’ai rapidement été prise par l’envie irrésistible de découvrir ce qui se cachait derrière ces titres, de m’attacher à de nouveaux personnages... Je décide alors de me lancer et je commence ma lecture avec La belle amour humaine.

 

J’ai choisi ce livre-ci en particulier pour son aspect romanesque. Le titre me laisse imaginer une histoire d’amour qui se fonderait autour d’un deuil...J’entame donc ma lecture sans vraiment savoir à quoi m’attendre. En ouvrant le livre, on peut lire un extrait de poème de Guillaume Apollinaire et une citation de Jacques Stephen Alexis. Cela donne une tournure assez poétique au récit avant même qu’il ne commence, ce qui me plaît. Je tourne la page. Cette fois, il est écrit "Anaïse" sur une page. Or, le lecteur ne sait pas encore qui elle est, ce qui est assez déroutant. Ensuite, le récit en lui-même débute.

 

 

Ma première surprise a été de rencontrer la deuxième personne du singulier. Je me suis en effet demandé si c’était réellement à moi que le narrateur s’adressait. Cette caractéristique serait des plus flatteuses. Cela laisserait imaginer que l’auteur considère chaque lecteur comme étant unique. Mais au fil du récit, je me rends compte que ce n’est pas à moi que s’adresse le narrateur. Dommage ! Il s’adresse à une jeune fille qui veut savoir qui est son père. Au fil de ma lecture, je me surprends à vouloir, moi aussi, savoir qui est son père. Et puis il y a cet incendie dont les gens ne se préoccupent pas. Mais qui sont les responsables ? Le style d’écriture de Lyonel Trouillot me rend à l’affût du moindre indice pendant toute ma lecture. Je ne rencontre pas de passages où le rythme tend à se ralentir. Cependant je n’y trouve pas non plus de "dérives romantiques" comme le titre pouvait laisser croire, ce qui peut s’avérer décevant.

 

 

J’ai d’autant plus aimé la fin que le début de ce livre. En effet, il s’agit d’une fin vraisemblable. De plus, au fil de ma lecture, je comprends de mieux en mieux les personnages du colonel Pierre André Pierre et de l’homme d’affaires Robert Montès. En effet, Lyonel Trouillot décrit leur mode de vie de manière détaillée. Ces personnages, à qui tout semble réussir, me paraissent être utilisés en tant que contre-exemples. Dans une constante recherche du bonheur, Lyonel Trouillot nous apprend qu’il faut partager et ne pas tenir le monde pour notre propriété comme ils le font.

 

 

Finalement, La Belle Amour humaine m’aura surprise, de manière très positive. Je pense que Lyonel Trouillot a tort lorsqu’il écrit dans ce livre que "le roman est la plus vulgaire de toutes les forme littéraires puisqu’il raconte toujours quelque chose de banal." En effet, ce roman fait le récit d’une histoire qui est loin d’être banale.

 

Je sors de cette lecture en étant presque déçue qu’Anaïse ne reste pas plus longtemps à Anse-à-Fôleur !

Elise

 

 



30/10/2011
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