Sur les traces des Goncourt, lectures lycéennes

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Tout, tout de suite : une oeuvre critique

jeudi 27 octobre 2011
par  CALAIS-CLASSE

 

Après avoir lu Tout, tout de suite, on pouvait se figurer Sportès comme étant un être bizarre, intéressé par des sadiques. Or, c’est lors de notre entrevue qui a eu lieu le 21 octobre que ma classe et moi-même avons pu constater que Sportès, malgré son côté dérangé, est en réalité un homme émouvant et pour le moins intelligent.

 

En effet, c’est dans son œuvre Tout, tout de suite, qui a pu certainement en choqué plus d’un, que Sportès évoque une représentation réelle de la société dans laquelle nous vivons aujourd’hui. Ainsi, lorsque j’ai eu la chance de lui poser une question qui était nulle autre que celle-ci : "Pourquoi cet intérêt pour les faits divers ?" Sportès m’a clairement répondu : "Il n’y a ici dans mon œuvre aucun fait divers mais seulement une représentation réaliste de la société." Dès lors, dans son œuvre Tout, tout de suite, nous retrouvons un livre politique qui relate le mal social, et c’est pourquoi Sportès utilise une écriture familière dans la mesure où il n’y a pas besoin de divaguer pour relater une telle histoire. Sportès n’idéalise pas les faits qu’il raconte et n’utilise donc pas une écriture lyrique pour relater toute l’atrocité qu’il décrit dans son roman. De même, s’il utilise cette écriture que nous pouvons qualifier de blanche, c’est pour justement en "mettre plein la vue aux lecteurs". Effectivement, plus Sportès utilisera ce langage cru rempli de violence, plus le lecteur sera choqué et se rendra peut-être compte des choses qui peuvent se dérouler dans la tête des jeunes d’aujourd’hui. Sportès évoque une société qui avance tout en reculant : en effet, le monde dans lequel nous vivons est de pire en pire avec notamment le chômage qui s’accroît.

 

De ce fait, Sportès nous affirme que son livre est déjà une œuvre dépassée. Effectivement, dans celle-ci, les jeunes gens que Sportès relate n’ont pas d’armes. Or, maintenant dans la société dans laquelle nous vivons, les jeunes en ont et peuvent facilement s’en procurer. L’œuvre que nous écrit Sportès dénonce des faits réels, il a pu se procurer les rapports de police et rencontrer le juge qui a suivi cette affaire. Ce fut pour lui une expérience assez pénible, dans la mesure où il a dû se mettre au niveau intellectuel de ces jeunes, ce qui est extrêmement difficile !

 

Ainsi, les jeunes que nous décrit Sportès sont sans nul doute des "jeunes ratés, pathétiques". La réalité dépasse ici toute la fiction du roman.

Anastasia



31/10/2011
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