Sur les traces des Goncourt, lectures lycéennes

Sur les traces des Goncourt, lectures lycéennes

Compte rendu des élèves de 1ère STSS1

Le jeudi 16 mai, notre classe de 1ère STSS1 a accueilli une grande écrivaine qui a remporté le prix Goncourt des lycéens en 2011 : Carole Martinez. Cette rencontre avec cette femme très pétillante et pleine de vie s’est très bien passée. Elle a arrêté d’enseigner car elle n’aime pas faire plusieurs choses en même temps. Elle aime les élèves mais elle préfère les personnages de roman qui lui demandent beaucoup de temps. Elle a mis quatorze ans pour écrire un roman, en dix ans elle avait écrit seulement cent pages. Son mari lui a proposé d’arrêter de travailler pour qu’elle puisse se consacrer entièrement à son roman car son mari, sa famille, ses amies en avaient marre d’entendre parler de Frasquita Carasco. Ses amies sont chères à ses yeux, donc elle les a écoutées et a pris la décision d’arrêter de travailler pendant un an. Mais au bout d’une année, Carole n’avait terminé, son mari lui a quand même conseillé d’aller déposer le début du roman chez un éditeur car il trouvait que Carole avait beaucoup de talent. Elle l’a donc écouté et elle est allée chez Gallimard car c’est son préféré. Depuis toute petite, elle rêvait d’avoir son nom écrit sur une couverture de Gallimard.

 

Ensuite, je lui ai posé une question qui l’a beaucoup intéressée. Je lui ai demandé si, quand elle écrivait, elle disait toujours des choses vraies. Et là verdict : elle m’a répondu non et moi-même j’ai été surprise. Carole dit plein de mensonges car Frasquita Carasco est morte juste après sa traversée de la Méditerranée vers l’Algérie. Donc Carole a décidé de dire le contraire et d’inventer : par exemple Frasquita son aïeule n’y connaissait rien en couture.

 

 

Carole est allée voir une spécialiste en couture pour pouvoir expliquer les parties consacrées à la couture. Elle a rendu visite à des sages-femmes pour pouvoir parler d’accouchement. Donc quelquefois Carole dit des choses vraies. Par exemple aussi José est un personnage qu’elle adore car elle en a parlé pour une personne de sa famille qui lui est chère et qui a souffert de dépression. (1)

 

 

Ensuite, une élève de la classe lui demande pourquoi elle n'a pas mis de photos dans son roman. Elle nous a dit qu'elle n'en avait pas et que s'il en avait, elle n'en aurait pas mis. Elle veut que le lecteur fabrique sa propre image de ce qu'il lit. Par exemple, la robe de mariée de Frasquita n'est pas décrite et pourtant,beaucoup de personnes la trouvent magnifique, et ce qui est étrange, c'est que la robe de mariée est fabriquée avec des objets qui ne peuvent pas former une robe. Elle ne voulait pas mettre de photo car cela détruiit la force imaginaire des lecteurs. (2)

 

Puis, nous avons fini par une troisième question. Nous avons voulu savoir si Carole aimerait que son roman soit adapté au cinéma. Mais elle préfère la liberté d’écrire. (3)

 

Compte rendu de Margaux D.

 

Compte rendu complété point par point par les autres élèves de la classe :

 

 

                      (1) Carole Martinez ment-elle dans son roman ?

Dans ses romans, c’est elle qui crée toutes les choses. Parfois elle place un mensonge sauf que pour créer un roman, l’exactitude reste importante. En effet, pour écrire Le cœur cousu, elle a dû se renseigner, se documenter, rencontrer des professionnels, par exemple des couturières. (Déborah L)

 

Carole Martinez affirme qu’un écrivain a le droit au mensonge. (Juliette)

Elle utilise des mensonges pour dire la vérité, ce qui est une façon plus facile pour la dire, elle a utilisé une métaphore pour parler de la dépression. (Amandine, Tara)

Frasquita Carasco a vraiment existé, c’était une de ses arrière-arrière-grand-mères. Elle a bien été jouée et perdue mais contrairement au roman, elle a préféré partir que d’avoir une aventure avec un autre homme que le sien. (Victoire, Déborah D, Marion)

Et Frasquita est morte très peu de temps après son arrivée en Algérie à cause de la misère qui la suivait. (Déborah L)

S’inspirant de son imagination et des personnes qui l’entourent, Carole Martinez ment et dit à la fois la vérité dans son roman. Ne voulant pas citer les gens qui l’entourent ou leur situation personnelle, elle se sert de son roman pour parler des aléas de la vie comme la dépression. (Margaux M)

 

(2) Pourqui n'y a-t-il pas de photos dans le roman ?

Pour elle, c’est le lecteur qui doit imaginer sa propre image et il ne peut y avoir de beauté que fragmentée. (Brenda, Océane B)

Elle veut obliger ses lecteurs à utiliser leur imagination, à se faire leur propre idée. (Léa)

 

(3) Carole Martinez aimerait-elle que son roman soit adapté au cinéma ?

Oui, elle aimerait car elle avoue que certains de ses amis n’ont pas lu son livre. C’est une femme qui est en plus cinéphile. Elle aimerait être scénariste… Mais au fond non, elle ne préfèrerait pas car elle n’aurait pas la totale liberté de ses choix en matière de costumes par exemple. Carole Martinez éprouve du bonheur quand elle écrit. Elle ressent une pleine puissance quand elle forme ses phrases. Elle dit qu’écrire, c’est de la rêverie sur le papier, autrement dit c’est une liberté inimaginable. (Déborah L)

Elle aime beaucoup écrire parce que c’est un bonheur, elle peut créer un univers, elle dit que c’est une toute-puissance. (Juliette)

 

On a aussi demandé à Carole Martinez combien de temps avait pris l’écriture de son livre. Elle a répondu : « Très longtemps. » Exactement treize ans et sept mois. En douze ans elle avait écrit seulement cent pages. Lorsqu’elle a fini d’écrire « Une rive » et « La traversée », elle est allée proposer son livre à l’éditeur Gallimard. (Anaëlle, Océane Bo)

Carole a mis quatorze ans à écrire ce roman mais elle s’est amusée à l’écrire et a pris beaucoup de plaisir. (Amandine, Hélèna)

Quand elle a publié son deuxième roman Du Domaine des Murmures, Carole Martinez a rendu visite à plus de deux cents classes dont la nôtre !

Pour conclure, Carole Martinez est une femme adorable qu'on adore écouter. Ces quarante-cinq minutes ont été très rapides. Nous sommes très contentes d'avoir rencontré une femme si sympathique. Si c'était à refaire, ce serait avec plaisir. (Anaëlle, Océane Bo)

Grande bavarde, Carole Martinez donne l’envie d’écrire et donne l’envie de rêver un peu plus. (Margaux M)

 



25/05/2013
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