Foenkinos, ou la transformation du pathétique en comique
mardi 4 octobre 2011
par CALAIS-CLASSE
Car, force est de constater que la vie de cet écrivain n’est pas très gaie : une famille disloquée, des deuils, un divorce, des parents peu présents qu’il ne méprise pas forcément à juste titre selon moi. En effet, je le trouve assez dur particulièrement avec son père... Bref, Les souvenirs est en quelque sorte une autobiographie où l’auteur conte, selon son point de vue aussi la vie de ses grands-parents, en particulier les derniers jours de sa grand-mère et la conséquence heureuse qui suivit... Ainsi, il peut paraître étrange que ce livre soit amusant et plaisant à lire mais ce cher David se concentre sur toutes les petites choses, tous les petits détails amusants qui ne suffisent pas, certes, à égayer notre vie mais suffisent à la rendre supportable. Comme Ponge le disait si bien :"On se concentre sur le brin d’herbe pour éviter de contempler le précipice".
Et, paradoxalement, Foenkinos ne refuse pas l’introspection, il analyse calmement son compor-tement, celui des membres de sa famille, de sa dulcinée et nous laisse plonger au sein de son intimité et va même, comme pour se libérer, nous plonger dans l’intimité des autres, les personnages annexes du roman dont il invente certains épisodes marquants de leur vie.
Ce roman est donc amusant, agréable à lire, la plume est fine et lucide. Néanmoins, un peu comme Rien ne s’oppose à la nuit de Delphine de Vigan, il m’a laissé sur ma faim.
RP