Sur les traces des Goncourt, lectures lycéennes

Sur les traces des Goncourt, lectures lycéennes

Un retour à Killybegs dans les détails

lundi 31 octobre 2011
par  CALAIS-CLASSE

 

Retour à Killybegs, de la littérature engagée ? En effet, Chalandon dans son roman, s’engage du côté des Irlandais pour défendre leur cause. Il dévoile aux lecteurs cette guerre si peu connue, en racontant tout dans les moindres détails, les passages dans les prisons où les prisonniers vivaient nus dans leurs excréments pour scandaliser, faire réagir les personnes haut-placées telles que Margaret Thatcher, ou encore les grèves de la faim pour les mêmes raisons, mais Margaret Thatcher n’a jamais cédé. Chalandon nous a fait part qu’il était indigné par ces personnes qui ont laissé mourir des personnes qui se battaient pour leurs droits. Personne n’a bougé le petit doigt pour arrêter ce massacre. Dans ce roman, Chalandon a mis beaucoup de véritable événements de l’histoire, c’est ainsi qu’il s’engage. C’est pourquoi je pense que ce roman peut bien s’inscrire dans la littérature engagée.

 

D’autre part, dans ce roman, de nombreuses analepses sont présentes : nous sommes coupés dans notre lecture, on passe de l’histoire à ce qui se passe après la dénonciation de la trahison de Tyrone. D’un côté, on apprend des choses sur le futur de l’histoire, on a une petite idée de la suite du roman, mais d’un autre côté on se retrouve toujours surpris : même si on sait en gros ce qu’il se passe, le suspense est toujours gardé. De plus, les deux histoires sont bien distinctes, l’une porte un titre car c’est une partie d’un journal quand Tyrone retourne à Killybegs. Les histoires s’alternent presque à chaque chapitre, Chalandon essaye peut-être de nous déstabiliser ou de nous informer. En tout cas ces deux parties sont bénéfiques pour le roman. Elles m’ont dérangée au début car j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire mais après la rencontre avec Sorj Chalandon j’ai été surprise de voir que j’adorais cette histoire, il m’a éclairée et j’ai bien compris l’intérêt de ce roman.

 

Par ailleurs, de nombreuses trahisons sont présentes dans ce roman. Cependant elles ne peuvent pas être toutes jugées comme mauvaises. C’est le cas lorsque le gardien Popeye décide de transmettre une lettre d’un prisonnier dont la famille est en deuil à ses parents, Popeye trahit donc son camp anglais dans une certaine mesure. Cependant il agit bien en faisant cela, c’est un acte humain, dans ces moments-là, les tensions entre les deux camps ne devraient plus exister, c’est un moment où c’est normal de s’aider entre hommes même si l’on n’appartient pas au même camp. Je ne considère pas cet acte comme une trahison mais simplement comme un acte humain. D’autre part, Tyrone va aussi trahir son camp pour lui, car il a su que Popeye n’avait pas menti et était vraiment allé donner la lettre à cette famille. C’est quelque chose qui a touché Tyrone, et lorsque qu’il a appris qu’un attentat de l’IRA se préparait contre lui, il est allé le prévenir pour lui sauver la vie. C’est peut-être une trahison entre les deux camps, mais pour moi c’est plutôt un remerciement, un service d’une grande ampleur a été rendu par Popeye, c’est au tour de Tyrone de lui en rendre un car il en a l’occasion. Popeye est un personnage très humain, il compatit et comprend la cause des Irlandais mais doit agir pour son camp, il est lui aussi piégé mais cela fait de lui un homme bien. C’est pourquoi je ne considère pas ces actes des trahisons mais des actes humains.

Léa

 

 



31/10/2011
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