Sur les traces des Goncourt, lectures lycéennes

En lisant ce roman, on remarque au fur et à mesure, le rapport entre la liberté et le titre "Vies d’oiseaux" car l’oiseau est un symbole de liberté, il vole partout, n’a pas d’endroit fixe et on découvre que c’est la même chose pour Paloma : tout d’abord, car elle s’enfuit de chez elle, pour aller vivre au jour le jour avec celui qu’elle aime, et en profitant des villas inhabitées en entrant par infraction dedans mais sans rien voler, juste profiter. Tout comme un oiseau, la vie au jour le jour, sans se poser de question et profiter de chaque instant qui se présente. Ensuite, on remarque que c’est le cas aussi de Vida, déjà par son nom, qui représente la vie, elle doit profiter de la vie, et c’est ce que l’on remarque au fur et à mesure de la lecture, elle se laisse emporter par ses sentiments et tombe dans les bras de Taïbo, ce charmant lieutenant de police. Elle accède alors à la liberté car elle a transgressé les règles concernant la fidélité de son mariage, elle a suivi ses sentiments, elle a fait ce qu’elle avait envie de faire, elle a donc saisi sa liberté. C’est pourquoi la liberté est convoquée pour rendre compte de ce roman.

J’ai beaucoup aimé l’écriture de Véronique Ovaldé, elle a le don de nous transporter dans un autre monde grâce à des petits détails, les descriptions ne sont pas lourdes mais captivantes ! Elle a cette façon de nous donner l’envie de continuer l’histoire, elle nous fait aussi bien voyager, en utilisant à plusieurs reprises des lieux différents et des origines différentes comme celle de Vida. La manière dont elle raconte les faits est très belle, on s’imagine parfaitement les actions, les scènes, elle a ce don pour nous transmettre les choses dans une écriture simple et belle. Je ne me suis pas du tout ennuyée dans ce livre, il m’a tout de suite plu, et je suis sûre que c’est grâce à sa façon d’écrire plus qu’à l’histoire, c’est une écriture légère, simple mais belle !

D’autre part, au sujet des hommes dans ce roman, on remarque qu’ils sont tous différents. On en a trois, Taïbo le lieutenant de police, un homme simple, calme, attentionné, vivant dans un mobilhome mais s’intéressant énormément à l’enquête touchant Vida, ou plutôt à Vida elle-même... Ensuite, on a le mari de Vida, Gustavo Izarra, il travaille dans le milieu de la médecine et a donc un très bon revenu, il ne s’intéresse qu’à son argent, son image et son métier, sa femme Vida n’a aucune importance, elle est un objet pour montrer aux autres l’argent qu’ils possèdent, par les bijoux, les robes... Enfin, on a Adolfo, un tout autre type d’homme, c’est un beau jardinier, qui plaît ! C’est celui qui va faire succomber Paloma et l’entraîner avec lui, c’est en quelque sorte un escroc car c’est lui qui se joue des gens qui l’emploient pour profiter des villas quand les propriétaires ne sont pas là. On a ici trois hommes totalement différents ! Mais une chose les lie, ou plutôt une femme, c’est Vida, ils ont tous un rapport avec elle, Gustavo est son mari, Taïbo son amant et pour Adolfo, c’est grâce à elle qu’il est venu dans leur villa, c’est elle qui l’a engagé après l’avoir rencontré dans une association d’anonymes, c’est en quelque sorte grâce à (à cause d’) elle que sa fille est partie avec lui. Ils apportent tous, une vision différente des niveaux sociaux, et cela donne un équilibre au texte, on s’intéresse à plusieurs choses à la fois.

Pour conclure, j’ai très apprécié ce roman, il m’a fait voyager, m’a toujours donné envie de continuer ! J’ai adoré l’histoire et surtout la façon dont elle est racontée, je le conseille à n’importe qui, car l’histoire lie une romance mais aussi une enquête de police. Alors même si vous n’aimez pas les histoires d’amour, vous êtes tout de même très intéressé par le déroulement des faits par rapport à l’enquête ! Et inversement si vous n’aimez pas les polars ! Des vies d’oiseaux nous offre beaucoup de choses !

Léa.