Sur les traces des Goncourt, lectures lycéennes

Sur les traces des Goncourt, lectures lycéennes

21 octobre à Lille : les réponses de Véronique Ovaldé

  

samedi 22 octobre 2011
par  CALAIS-CLASSE  

 

Pour commencer, Véronique Ovaldé a commencé par nous dévoiler son titre. Elle nous a avoué qu’une centaine de titres ont été présentés à son éditeur sans que celui-ci ne soit conquis, puis enfin, elle a trouvé Des vies d’oiseaux. Elle a voulu mettre en place toutes sortes d’oiseaux, des vies minuscules sans impact sur le monde mais ayant chacune leur intérêt. Elle avoue que le couple de Pamola et Adolfo sont des coucous qui volent de nid en nid sans que ce soit les leurs. Ensuite Vida serait une perruche et Adolfo un dindon car il a l’impression d’être parfait, d’être dans le bon, dans le vrai mais il a tout faux, il ne connaît pas sa fille, ni sa femme réellement, il s’étonne toujours quand elles partent. Il est un peu le ‘‘le dindon de la farce’’ car il s’étonne toujours de ce qu’il lui arrive. Enfin, Paloma en espagnol veut dire ‘‘Colombe’’. On découvre alors des personnages totalement emplumés.

 

Par la suite, la question des origines hispaniques s’est posée, elle nous a avoué qu’elle inventait beaucoup pour se sentir libre, elle ne veut pas écrire sur ce qui est à côté de chez elle, elle veut voyager en écrivant et par cela, elle nous fait voyager aussi ! Mais utiliser l’Amérique du sud n’est pas un hasard, elle nous dévoile qu’une grande partie de sa famille habite en Argentine, elle ne part pas sur un sujet inconnu. De plus, le fait de choisir un amoureux venant d’Irigoy pour Paloma n’est pas un hasard, elle souhaite que Paloma renoue avec les origines de sa mère ; la jeune fille remarque bien sûr que sa mère n’est pas heureuse dans son train de vie avec Gustavo, elle voit bien qu’elle est mal à l’aise, ce n’est pas son milieu. Vida a abandonné ses origines, son changement brutal de milieu social a été très dur à réaliser. Ovaldé nous dit qu’elle a voulu appeler son roman “Mais qui saura d’où je viens ?” car Vida se dit souvent cette phrase, elle ne veut pas renier ses origines, et c’est pourquoi elle est mal à l’aise dans son nouveau milieu. Par ailleurs elle souligne dans son roman, le fait d’avoir besoin de l’autre, Vida et Taïbo, Paloma et Adolfo, chacun d’eux a la nécessité de rencontrer l’autre pour être bien.

 

Ensuite, on lui a demandé si ces histoires l’avaient touchée dans sa vie, si elles avaient une part de réel. Elle nous a dévoilé que cette relation mère-fille l’a vraiment touchée dans sa vie mais elle ne nous en a pas dit davantage. Mais surtout le passage de la chasse, entre Adolfo et son père, c’est un passage de sa vie qui l’a réellement marquée et elle nous l’a montré à travers ce livre. Elle a beaucoup de liens avec ses personnages, elle s’est retranscrite à travers eux. Enfin, elle nous a montré son goût pour la liberté qu’elle fait passer à travers son jeune couple qu’elle aime beaucoup, mais elle préfère d’autant plus Taïbo, ce lieutenant de police, simple, mais très agréable. Et tant que lectrice, je remarque que moi aussi j’ai adoré ce personnage de Taïbo pour les mêmes raisons qu’elle. C’était une très belle rencontre ! Laquelle ? celle avec Taïbo ou celle avec Véronique Ovaldé ? Les deux !   

 

Léa



29/10/2011
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