Sur les traces des Goncourt, lectures lycéennes

Sur les traces des Goncourt, lectures lycéennes

De l’amour à la mort

 

jeudi 13 octobre 2011
par  CALAIS-CLASSE

 

Pour commencer, le titre ; basé autour du mot "système", il nous évoque clairement l’idée d’un enchaînement, d’un engrenage sans fin dans lequel vont se perdre nos deux protagonistes : David et Victoria. Elle, directrice des ressources humaines d’une grande entreprise londonienne. Femme de pouvoir aux airs nobles. Lui, ancien architecte reconverti en directeur des travaux. Marié, père de famille, et désespérément infidèle. Ils appartiennent à deux mondes que tout oppose, et mènent une vie paisible.. jusqu’à ce qu’une rencontre vienne bouleverser le cours de leurs vies. Leur rencontre. C’est au détour d’une galerie marchande que leurs regards se croisent pour la première fois. Le coup de foudre ne se fait pas attendre. Obsédée par cette inconnue, David va alors suivre Victoria pendant le longue heures à travers la galerie. S’en suivra, par la suite, une longue relation destructrice durant laquelle David et Victoria entameront leur descente aux enfers.. Ils s’aimeront vite, de Londres à Paris. Dans de grands hôtels, et de grands restaurants. Ils s’aimeront en secret, à l’abri des regards. Ils s’aimeront passionnément au point de ne faire plus qu’un et de s’anéantir mutuellement. Puis de fil en aiguille, de rendez-vous en rendez-vous, les choses s’aggraveront brutalement, et les deux amants courront à leur perte. Ensemble.

 

Au fil des chapitres, leur relation se construit : ils apprennent à se connaître, se parlent, partagent tout, parlent sans tabous de leurs ressentis. Ils se livrent l’un à l’autre et une véritable fusion finit par s’instaurer entre eux. Une fusion malsaine et dévastatrice. Plus on avance, plus leur idylle se dégrade et les mène à la débauche. L’auteur privilégie de plus en plus l’utilisation de propos crus pour décrire leurs relations sexuelles.

 

Contrairement à la grande majorité de mes camarades, je fus très touchée par le personnage de David Kolski qui à mes yeux, n’a pas tout à fait fini de grandir. Il me semblait perdu et désorienté, plus vraiment amoureux de sa femme. Cherchant une étincelle, à chaque nouvelle conquête, sans jamais trouver ce qui lui manque. Il fait preuve tout au long du roman d’une faiblesse, d’une maladresse et d’une fragilité enfantine qui m’a beaucoup émue. A l’inverse, Victoria m’a semblé particulièrement malveillante et m’a dégoûtée par la vulgarité de ses propos. J’ai quand même beaucoup aimé ce livre, malgré une fin bouleversante et inattendue.

Julie.



29/10/2011
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