Sur les traces des Goncourt, lectures lycéennes

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Du Cœur Cousu au Domaine des Murmures, Carole Martinez récidive : tant mieux !

mercredi 14 septembre 2011
par  CALAIS-CLASSE

 

Pour accompagner des pérégrinations estivales, je me suis munie, sur des conseils avisés, du Cœur Cousu de Carole Martinez. Comme de nombreux lecteurs, je suis partie à la rencontre de Frasquita et de cette étrange coutume familiale de se transmettre de mère en fille un coffret à ne pas ouvrir avant neuf mois, et qui, après cette période recèle des objets ou dons parfaitement adaptés à la personne.

 

Ayant été avertie de la sortie prochaine d’un autre roman de cette auteur, dont l’imagination romanesque égale l’agréable style, et encore charmée par son autre roman, je n’ai eu aucune réticence à faire l’acquisition et à me lancer dans son nouveau roman, Du Domaine des murmures, dédié à la Frasquita du Cœur Cousu. C’est avec la même verve que l’auteur nous emmène au temps des Croisades et nous invite à suivre à nouveau le destin d’une jeune femme, Esclarmonde.

 

Son précédent ouvrage nous faisait partir de Santavela pour nous emmener dans le Sahara. Dans le Domaine des murmures, le roman commence dans le château éponyme et nous pouvons suivre des Croisés dans leur route vers Jérusalem.

 

Dans ce nouveau roman, une grande place est une fois de plus faite aux croyances du peuple, et la magie tout comme le fantastique qui régnait dans le Cœur Cousu sont ici remplacés par la religion et les miracles que les fidèles lui attribuent. Cependant, si certains éléments restent chargés d’un inexplicable mystère, d’autres possèdent une explication bien réelle, qui révèle aussi la cruauté des hommes.

 

La faiblesse des hommes qui avait déjà été évoquée dans le Cœur Cousu se retrouve dans le Domaine des murmures, car toutes les personnes qui viennent en pèlerinage voir Esclarmonde, la vierge recluse, ont en commun ce besoin de se sentir rassurés et ont l’intime conviction que celle qui a choisi, à dix-sept ans, guidée par sa foi, de s’emmurer pour dédier sa vie à Dieu a un pouvoir salvateur, grâce à sa relation avec Dieu. Ils sont persuadés qu’elle est responsable de la résolution de leurs maux, qui avouons le, relève parfois du miracle. C’est pourtant cette peur de la souffrance et du malheur qui les pousse à commettre l’irréparable.

 

Malheureusement, continuer me pousserait à vous révéler des éléments essentiels de l’intrigue Du Domaine des murmures. Je vous laisse donc le soin de savourer à votre tour ce nouveau roman de Carole Martinez.

Florentine

 



29/10/2011
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