Sur les traces des Goncourt, lectures lycéennes

Sur les traces des Goncourt, lectures lycéennes

Murmure-moi à l’oreille...

samedi 1er octobre 2011
par  CALAIS-CLASSE

 

"En cet an 1187, Esclarmonde, damoiselle des Murmures, prend le party de vivre en recluse à Hautepierre, enfermée jusqu’à sa mort dans sa petite cellule scellée".

 

Après m’avoir séduite avec son célèbre roman Le Cœur cousu, Carole Martinez m’a de nouveau enchantée dans le Domaine des murmures. En effet, j’ai été complètement fascinée par cette œuvre qui m’a semblé magique. Esclarmonde est une jeune fille de 15 ans lorsqu’elle se voit dans l’obligation de se marier au fameux Lothaire. Cependant, lors de la cérémonie tant attendue, Esclarmonde refuse de se marier et décide de donner sa vie au seul être à qui elle fait confiance, Dieu, et décide donc de s’emmurer vivante. Son père abasourdi par cette nouvelle qui l’anéantit se livre au caprice de sa fille mais d’une façon plus ou moins étrange. Effectivement, sachant qu’il ne pourra plus jamais serrer sa très chère fille dans ces bras, il la viole, ce qui donne à Esclarmonde une nouvelle raison de se donner à Dieu. Néanmoins, c’est cette chose horrible qui lui fera regretter son choix.

 

Ainsi, j’ai trouvé que ce livre reflétait la bêtise humaine dans la mesure où l’homme est assez stupide pour croire à des balivernes. En effet, Esclarmonde est immédiatement considérée comme une "élue" de Dieu par le simple fait qu’une brebis s’est approchée d’elle lorsqu’elle a annoncé son souhait, ce qui était selon eux un signe de Dieu. De même, lorsque cette dernière met au monde un enfant, il est dès sa naissance considéré comme le fils de Dieu, c’est-à-dire en quelque sorte, un nouveau Jésus, dans la mesure où la plupart des habitants et notamment l’évêque, se réfèrent à la mère du Christ qui a mis au monde un enfant sans la moindre relation sexuelle. Esclarmonde est donc comparée à Marie. Nous retrouvons donc, ici, toute la naïveté que l’être humain peut avoir.

 

Néanmoins, malgré cette naïveté qui a su beaucoup me faire rire, j’ai trouvé ce roman extrêmement touchant, avec notamment le personnage de Lothaire qui doit à moult reprises subir les choix de sa bien-aimée. De nouveau, Carole Martinez a su subvenir à mes attentes.

Anastasia



29/10/2011
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