Un souvenir de Louise L.
Je me souviendrai toujours des Souvenirs de David Foenkinos.
Son livre, Les Souvenirs, m’a comblée. Il souhaite faire réfléchir le lecteur sur la famille, l’amour, la mort, les regrets, la joie, sur la vie donc. Son style léger, la simplicité de ses phrases et la description méticuleuse des sentiments en ont fait pour moi un roman très plaisant à lire. Mais ce fut surtout la capacité de Foenkinos à nous empêcher de pleurer sur des sujets aussi graves et douloureux que la disparition ou la maladie d’Alzheimer qui m’apparut la plus remarquable, notamment grâce à l’introduction dans chaque page d’au moins une phrase "culte" percutante et subtile.
Le "catalogue" des souvenirs de personnages historiques ou de fiction que l’auteur introduit en italique tous les deux chapitres m’a semblé être une excellente idée. J’ai été touchée par le souvenir du caissier de l’aire d’autoroute, celui de Van Gogh, du tournage du Parrain, de Marcello Mastroianni, des parents... Les personnages m’ont énormément plu, en particulier le héros, incarnation de l’homme presque parfait ! Mélancolique, jeune, émotif, présent, attachant, plein d’humour et d’esprit... j’ai été très fière quand j’ai découvert que sa femme se nommait Louise comme moi. C’est un personnage avec de la personnalité et de la profondeur. Les autres aussi, tels la grand-mère ou le directeur de l’hôtel. Il m’a été difficile de préférer un passage à un autre car la plupart sont émouvants, marquants ou surprenants. Ainsi, l’attirance du héros pour une femme présente à un enterrement et qu’il reverra des années plus tard, l’histoire du peintre "à la vache" ou du caissier et du perroquet, de la fugue de la grand-mère de sa maison de retraite qui conduit le narrateur à jouer les détectives, du guide touristique de Rome lu à l’hôpital à cette même grand-mère...
Foenkinos n’a pas cherché à embellir la réalité. Il l’a décrite avec le plus de justesse, de délicatesse et d’humour possible et c’est ce qui rend son livre inoubliable.
Louise L.